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Invalidité: Tour d’horizon de la situation

Principales tendances, outils et tactiques (Partie 1 de 3)

Publié par Marc Avaria et Travis Kelly le 05 septembre 2018

En tant que spécialistes, nous sommes toujours à la recherche de façons novatrices pour aider les employeurs à prévenir et gérer l’invalidité.

Dans ce blogue en trois parties, nous communiquerons nos meilleures pratiques et approches pour aider les employeurs à tirer le maximum des investissements dans leur régime d’assurance, et à veiller à ce que leurs employés obtiennent le meilleur traitement possible, le plus tôt possible. Commençons par examiner certaines des tendances qui façonnent et orientent le secteur de la gestion de l’invalidité.

Demandes en hausse – Selon un sondage de 2012 de Statistiques Canada, environ 3,8 millions d’adultes canadiens, ou 13,7 % de la population adulte, affirment être « limités dans leurs activités quotidiennes en raison d’une invalidité ». D’ici 2036, nous pouvons nous attendre à ce que l’incidence de l’invalidité augmente et touche 1 Canadien sur 5.

Pourquoi cette hausse? – L’augmentation des demandes de prestations est attribuable à plusieurs facteurs : le vieillissement de notre population, l’incidence croissante des maladies chroniques et l’augmentation du nombre de jeunes Canadiens qui demandent du soutien en matière de santé mentale.

Le risque de développer une maladie chronique augmente au même rythme que le vieillissement des Canadiens, ce qui peut entraîner des problèmes de santé mentale pour ces derniers, comme la dépression. Le Sondage Sanofi Canada sur les soins de santé 2017 indique que 57 % de la main-d’œuvre canadienne souffre d’au moins une maladie chronique. Ce pourcentage grimpe à 72 % chez les travailleurs âgés de 55 à 64 ans.

Parallèlement, les membres plus jeunes de la main-d’œuvre demandent davantage de soutien en santé mentale que leurs collègues plus âgés. Les milléniaux, qui sont en voie de surpasser les baby-boomers et les membres de la génération X sur le marché du travail, ont grandi à une époque où la maladie mentale est moins stigmatisée. Par conséquent, nous avons observé beaucoup plus de demandes de règlement pour du soutien, des traitements et même des prestations d’invalidité qu’il y a à peine dix ans.

Principale catégorie d’invalidité – Un sondage de référence de la RGA a révélé que les troubles de santé mentale forment la catégorie de demandes de prestations d’invalidité de longue durée la plus importante. En 2015, 22 % de toutes les demandes de prestations étaient attribuables à des problèmes de santé mentale. En seulement deux ans, ce pourcentage a grimpé de 7 %, pour atteindre 29 % en 2017.

Incidences en dollars – Cette tendance à la hausse dans les demandes de prestations d’invalidité a des répercussions importantes sur l’économie canadienne. En tout temps, de 8 % à 12 % de la main-d’œuvre canadienne est absente du travail en raison d’une blessure et reçoit des prestations d’accident du travail, d’invalidité de longue durée ou d’invalidité de courte durée. Selon la Commission de la santé mentale du Canada, chaque semaine, un demi-million d’employés canadiens s’absente du travail à cause de troubles de santé mentale, entrainant une perte de productivité se chiffrant à 56 milliards $ en raison de l’absentéisme et du présentéisme.

Un véritable défi – Des études révèlent que les employeurs canadiens peinent à soutenir les employés aux prises avec des problèmes de santé physique et mentale. Un sondage de 2017 de Willis Towers Watson montre que 81 % des employeurs croient que les programmes qu’ils offrent sont inefficaces pour améliorer le mieux-être en milieu de travail. De plus, les problèmes de santé physique et mentale de leurs employés ont une incidence négative sur leurs bénéfices nets en raison de la perte de productivité, des absences du travail et de la hausse des dépenses pour les médicaments et les consultations psychologiques.

Leurs préoccupations sont appuyées par les réponses des adhérents au Sondage Sanofi Canada sur les soins de santé 2018 : 47 % des adhérents souffrant d’une maladie chronique ont reconnu devoir s’absenter du travail ou avoir de la difficulté à accomplir leur travail en raison de leur maladie, alors que 72 % des adhérents ayant une maladie mentale ont admis que leur problème de santé avait une incidence négative sur leur travail. Prendre des mesures concrètes – Ce même sondage a révélé que les employeurs prennent conscience des tendances et adoptent les mesures nécessaires. La moitié des promoteurs de régimes qui ont participé au sondage ont indiqué qu’ils investiraient « fort probablement » dans davantage de ressources pour améliorer la santé mentale et émotionnelle (50 %) au cours des cinq prochaines années. Cette affirmation reflète les résultats du sondage de Willis Towers Watson dans lequel 50 % des répondants ont affirmé avoir l’intention de faire du bien-être mental de leurs employés une priorité au cours des prochaines années. Une étude du Conference Board of Canada a montré que 68 % des employeurs canadiens appliquent actuellement une stratégie officielle pour la gestion des absences et de l’invalidité.

Technologie numérique au service de la santé – D’importants progrès sont réalisés à l’égard du traitement et de la prévention de l’invalidité grâce aux percées de la technologie médicale. Par exemple, nous avons formé un partenariat avec Medaca Groupe de santé afin d’offrir des thérapies cognitivo-comportementales en ligne aux adhérents dans le confort de leur domicile, peu importe où ils se trouvent au Canada. À notre connaissance, ce service est le seul en Amérique du Nord à intégrer le traitement pharmaceutique à des consultations psychologiques en ligne, le rendant vraiment unique sur le marché.

Pharmacogénétique – Les assureurs possèdent une énorme quantité de données dans lesquelles nous pouvons puiser pour avoir une meilleure compréhension des causes qui entraînent les demandes de règlement. En fin de compte, ces données nous permettent de trouver de meilleures solutions, qui sont plus rapides et efficaces, pour les demandes de prestations d’invalidité. La pharmacogénétique, qui est l’étude de la réponse d’un médicament par rapport à des gènes précis, en est un bon exemple. Elle nous permet de veiller à ce que les employés respectent des posologies de médicament sûres et efficaces qui sont propres à la composition de l’ADN de chaque personne, et par conséquent, de réduire les risques d’effets secondaires. Croix Bleue Medavie est à l’avant-plan de ce domaine en plein essor afin d’offrir le meilleur traitement possible à ses adhérents.

Assistant virtuel – L’assistant virtuel est l’un des moyens utilisés par notre industrie pour mettre à profit le pouvoir de la technologie et de l’intelligence artificielle (IA). L’assistant virtuel utilise l’IA pour poser un diagnostic immédiat en fonction des symptômes fournis par le patient. L’assistant virtuel peut alors offrir des thérapies autoguidées en ligne en ayant des conversations avec les patients au moyen de méthodes auditives ou textuelles. Vous pouvez le voir comme une version intelligente de WebMD qui peut parler et texter.

Applications mobiles – Nous pouvons également tirer parti des technologies comme les applications mobiles pour aider les adhérents à gérer eux-mêmes leur santé, notamment à prendre leurs médicaments tels qu’ils ont été prescrits. Health IT News estime qu’il existe actuellement 800 applications sur le marché qui se consacrent uniquement à la santé mentale, principalement à la dépression et aux troubles anxieux. D’autres plateformes comme des portails Internet, des groupes de soutien sur le Web et des services de télé-soins peuvent aider les adhérents à accéder à des outils et des ressources d’autogestion, à gérer leurs symptômes et à raconter leur histoire.

Le fait de connaître et de comprendre les tendances aidera les employeurs à répondre aux besoins de leurs employés en matière de santé, tout en gérant l’explosion des coûts associés aux problèmes de santé physique et mentale. Il s’agit d’un important premier pas vers le développement d’une stratégie de prévention et de gestion de l’invalidité. Apprenez-en davantage sur le sujet dans la deuxième partie de notre blogue.


Note: Ce blogue en trois parties se fonde sur un webinaire intitulé « Disability 360: Surveying the Disability Management Landscape » présenté dans le cadre de notre série d’occasions de formation continue Learn-and-earn.