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Gestion efficace de l’invalidité : récit d’une adhérente

Publié par Croix Bleue Medavie le 19 août 2020

Note du rédacteur : Ce blogue est fondé sur un webinaire de Benefits and Pensions Monitor, présenté par Travis Kelly et Chris Anderson* et commandité par Croix Bleue Medavie et Groupe de santé Medaca, qui font équipe pour offrir un traitement psychiatrique précoce et une thérapie cognitivo-comportementale sur Internet (TCCI) aux adhérents. À partir d’exemples réels, les deux présentateurs ont expliqué en quoi leur modèle de soins intégrés est efficace pour traiter les adhérents en invalidité ayant reçu un diagnostic de problème de santé mentale.


Rencontrez Joan

(Étude de cas réelle)

Il y a deux ans, Joan était une répartitrice médicale d’urgence très efficace. Dévouée, assidue, aimée de tous ses collègues et dotée d’un grand sens de l’humour, elle gérait bien la pression constante propre à ce type de travail. Elle était en outre très organisée, déterminée et capable de travailler en équipe.

Depuis, Joan a commencé à souffrir de problèmes cognitifs et de concentration, ainsi que de pertes de mémoire à court terme qui nuisent à son travail. Elle confond les appels de répartition, ne parvient plus à se souvenir de tâches simples et son rendement en souffre. Elle semble absente, n’a plus son sens de l’humour habituel, est irritable avec ses collègues et s’est endormie deux fois à son bureau en raison de ses problèmes d’insomnie.

Elle adore son travail, mais a perdu tout espoir. Elle sait qu’elle est malade, elle a vu des médecins, pris des médicaments, mais rien n’y fait. Elle croit qu’elle devra quitter son emploi et craint d’être bientôt congédiée. Elle a peur et est découragée. C’est l’emploi de ses rêves, celui pour lequel elle a étudié et a été formée.

Un problème de santé grave et coûteux

L’histoire de Joan n’est pas unique. En effet, des centaines de milliers de Canadiens sont aux prises avec des problèmes de santé mentale au travail. Le présentéisme et l’absentéisme qui y sont liés coûtent 20 milliards de dollars à l’économie canadienne en perte de productivité chaque année. Et ce chiffre a été calculé avant la pandémie de COVID‑19!

Des recherches révèlent que le coronavirus a de lourdes conséquences sur notre santé mentale. Santé Canada estime qu’environ 11 millions de Canadiens vivront un « niveau de stress élevé » dans leur milieu familial ou professionnel en raison de l’isolement prolongé et des craintes suscitées par la COVID-19, et que près de 2 millions de Canadiens présenteront des signes de « stress traumatique » – des estimations fondées sur les effets de l’éclosion de SRAS en 2003.

Hausse des demandes de prestations et des coûts associés aux problèmes de santé mentale

Avant la pandémie de COVID‑19, les données de Croix Bleue Medavie révélaient une tendance à la hausse relativement à l’utilisation des garanties et aux dépenses en médicaments pour traiter des problèmes de santé mentale. En 2019, un adhérent sur sept prenait des antidépresseurs, une augmentation de 6 % par rapport à l’année précédente, alors que le nombre d’adhérents consultant un psychologue a bondi de 14 % au cours de la même période.

Malheureusement, 60 % des Canadiens ne vont pas chercher l’aide de professionnels en santé mentale en raison de divers obstacles comme les préjugés et l’accès difficile à un spécialiste. Le délai d’attente moyen pour consulter un psychiatre au Canada varie de 6 mois dans les centres urbains à 12 mois dans les zones rurales.

Miser sur les technologies pour supprimer les obstacles

Heureusement, il existe des solutions technologiques qui permettent d’éliminer ces obstacles et de veiller à ce que les Canadiens obtiennent l’aide professionnelle dont ils ont besoin, notamment la thérapie cognitivo-comportementale sur Internet (TCCI).

Notre modèle de gestion de l’invalidité combine la TCCI et un traitement psychiatrique précoce afin d’offrir des soins en santé mentale de la meilleure qualité qui soit.

Modèle thérapeutique intégré – éléments clés

Il s’agit d’un modèle thérapeutique intégré prévoyant des séances de psychiatrie et de psychothérapie qui s’alternent selon une séquence adaptée aux besoins de l’adhérent en invalidité.

  • Le modèle repose sur un processus de collaboration et une communication continue entre deux spécialistes de la santé mentale et le médecin de famille du requérant.
  • Le psychiatre et le psychothérapeute ont suivi une formation en intervention précoce mettant l’accent sur le retour au travail, ce qui leur permet d’intégrer leurs services.
  • Le psychothérapeute offre des séances de TCCI au moyen d’une plateforme vidéo sécurisée.
  • Le médecin de famille du requérant joue un rôle important : il reçoit l’information et établit un plan de traitement approprié en fonction des conseils des spécialistes en santé mentale.

Évaluation des résultats des services de psychiatrie-psychothérapie

  • Depuis le début de notre partenariat, en 2012, les requérants ont réussi à voir un psychiatre dans un délai de trois semaines suivant la recommandation de traitement – soit après huit jours en moyenne.
  • En intervenant rapidement, nous avons constaté une réduction de 28 % de la durée moyenne des congés d’invalidité de courte durée.
  • En alliant notre service à la TCCI, nous bonifions les avantages de cette intervention précoce, puisque nous réussissons à fermer 75 % des dossiers grâce à notre modèle de traitement intégré.

De retour à Joan

Une histoire qui finit bien

Alors, que s’est‑il passé avec Joan?

En tant qu’adhérente à un régime d’assurance de Croix Bleue Medavie, Joan a été orientée vers Medaca en mars 2019, après avoir été traitée par deux généralistes, qui ont posé un mauvais diagnostic et lui ont prescrit des médicaments qui ont aggravé son état.

Joan a alors rencontré un psychiatre qui a déterminé, en l’espace de 15 minutes, qu’elle souffrait d’un trouble bipolaire de type II, une forme de bipolarité qui se traite relativement bien. Il lui a prescrit de nouveaux médicaments et huit séances de TCCI. Elle était de retour au travail après six séances.

Voici ce que Joan avait à dire sur ses soins :

« Je suis tellement soulagée de comprendre, enfin, ma maladie; maintenant, je peux être traitée, je peux me soigner et revenir à une vie normale. »

Et voici ce que son psychothérapeute avait à dire sur Joan :

« Joan aurait pu retourner au travail il y a des mois et ne pas quitter son emploi si elle avait reçu le bon diagnostic dès le départ. »


En résumé

  • La prévalence de la maladie mentale en milieu de travail est à la hausse et a de lourdes conséquences.
  • Les solutions intégrées, offertes le plus rapidement possible, sont essentielles à l’obtention de bons résultats.
  • La technologie ouvre la voie à de nouvelles possibilités qui permettent un accès plus rapide et plus simple à des soins spécialisés en santé mentale.
  • L’intégration d’un traitement psychiatrique précoce et d’une TCCI donne des résultats pour des requérants comme Joan, qui peuvent ainsi se rétablir et retourner au travail rapidement et en toute sécurité.

Regarder la présentation

Pour voir un enregistrement de la présentation Mental Health Matters: Proven Disability Solutions for the Pandemic and Beyond, cliquez ici (présentation en anglais seulement).

* Travis Kelly est le directeur régional, Développement des affaires pour Croix Bleue Medavie en Ontario et ancien directeur des opérations, Gestion des régimes collectifs d’invalidité. Chris Anderson est le président de Groupe de santé Medaca.

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