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Nouvelle recherche : Les travailleurs canadiens subissent d’importantes atteintes à la santé mentale, selon une étude de cinq ans

8 février 2022

Croix Bleue Medavie est fière de soutenir une étude longitudinale de l'Observatoire sur la santé et le mieux-être au travail (OSMET) portant sur la santé des travailleurs canadiens sur une période de cinq ans. Cette étude qui permettra, au fil du temps, de mieux comprendre les facteurs, liés ou non au travail, qui favorisent la santé et le mieux-être de la population active canadienne, s'inscrit parfaitement dans la mission de Medavie qui est d'améliorer le bien-être de la population canadienne.

« En tant qu’assureur, nous cherchons toujours des moyens de réimaginer les régimes d’assurance collective de façon à mieux répondre aux besoins de la main-d’œuvre diversifiée du Canada », déclare Marthe Cloutier, conseillère en régimes d’assurance collective à Croix Bleue Medavie. « Les données et réflexions issues de l’étude de l’OSMET nous offrent une excellente occasion de réévaluer les ressources et les solutions que nous proposons à nos adhérents pour nous assurer qu’elles demeurent pertinentes et significatives, surtout dans les circonstances de la pandémie », renchérit-elle.

Le premier cycle de cette étude sur la santé et le mieux-être au travail (ELOSMET) qui comprenait 90 milieux de travail canadiens et leurs employés et qui s’échelonnait du 10 avril 2019 au 8 avril 2021 a permis de faire les constats suivants :

  • La prévalence des atteintes à la santé mentale est importante.
  • Un peu plus d’une personne sur trois rapportent des problèmes de détresse psychologique.
  • Comparativement aux hommes, les femmes rapportent davantage de problèmes liés à la santé mentale. Globalement, les femmes ont entre 27 % et 69 % plus de chances que les hommes de rapporter des atteintes à la santé mentale.
  • Les personnes âgées de 50 ans et plus vivent globalement moins de problèmes reliés à la santé mentale.
  • Les employés plus jeunes (18-34 ans) semblent plus particulièrement à risque pour les symptômes de dépression.
  • Les personnes interrogées pendant la pandémie de la COVID-19 montrent une prévalence de détresse psychologique plus élevée.

« Il est certain que la pandémie a non seulement déstabilisé les travailleurs tant au niveau professionnel que familial et personnel, mais il sera intéressant d’observer les effets d’un retour à la normale sur les travailleurs canadiens », déclare Alain Marchand, Directeur de l’Observatoire sur la santé et le mieux-être au travail (OSMET) et professeur titulaire à l’Université de Montréal. « Retrouver son milieu de travail et ses collègues ne se fera pas sans craintes et anxiétés. En effet, cette étude commencée avant la pandémie aura l’avantage d’observer les effets de changements majeurs dans les habitudes de travail, d’un éventuel retour sur le lieu du travail et des effets à long terme. »

Selon les résultats préliminaires de l’étude, la prévention des problèmes de détresse psychologique et d’épuisement professionnel est possible par le biais de différentes interventions ciblées. Par contre, ces problèmes sont complexes et demandent à être évalués sous plusieurs angles : le milieu de travail, ce que les personnes vivent à l’extérieur de l’entreprise, leur état de santé, leur expérience de vie et leurs traits de personnalité.

« Une approche intégrée qui met en place des pratiques de gestion favorisant le contrôle des conditions de travail, la communication, la conciliation travail-famille et la santé de la personne pourra assurément donner des résultats positifs pour protéger la santé des employés et permettre à l’entreprise de mieux contrôler ses problèmes d’absentéisme et de présentéisme au travail », relate Alain Marchand.

Avec le retour éventuel en présentiel qui se profile pour plusieurs et les traces qu’aura laissé la pandémie sur la santé et le mieux-être des employés, en particulier la santé mentale, les employeurs devront faire des choix afin de favoriser de meilleurs états de santé et de mieux-être chez les employés.

« Un éventail de solutions existe pour prévenir et intervenir en santé mentale dans les milieux de travail. Du programme d’aide aux employés et leur famille, à la médecine personnalisée, la thérapie cognitivo-comportementale par Internet (TCCI), et la couverture de soins pratiqués par des professionnels en santé mentale tel que les psychologues, travailleurs sociaux, psychothérapeutes notamment, chaque employeur peut arriver à bâtir son coffre d’outils », mentionne Marthe Cloutier.

Dans le cadre de ses travaux, l’OSMET met également à la disposition des entreprises un catalogue des meilleures pratiques en santé et mieux-être au travail qui permet de soutenir la prise de décision dans divers milieux de travail et d’atteindre un taux d’absentéisme plus faible.


À propos de l’OSMET

L’Observatoire sur la santé et le mieux-être au travail (OSMET) est né d’une collaboration avec la Faculté des arts et sciences, l’Institut de recherche en santé publique (aujourd’hui devenu le Centre de recherche en santé publique) et l’École de relations industrielles de l’Université de Montréal. L’OSMET bénéficie du soutien financier de quatre partenaires fondateurs : Solutions Mieux-être LifeWorks (auparavant Morneau Shepell), McKesson Canada, Croix Bleue Medavie et Pratt & Whitney Canada.


Références

Importance des problèmes de santé mentale en milieux de travail avant et pendant la crise de la COVID-19 : Les premiers résultats du cycle-1 de l’ELOSMET, Janvier 2021. https://www.osmet.umontreal.ca/publications/flash-recherche/flash-recherche-la-sante-mentale-en-milieux-de-travail-en-temps-de-pandemie/

Portrait de l’implantation des pratiques de gestion de la santé et du mieux-être au travail, Juin 2021. https://www.osmet.umontreal.ca/publications/flash-recherche/flash-recherche-les-pratiques-de-gestion-de-la-sante-et-du-mieux-etre-au-travail/