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Échec à l’invalidité :

La pandémie et les retards accumulés en santé

Publié par Croix Bleue Medavie le 8 avril 2022

Échec à l’invalidité :

La pandémie et les retards accumulés en santé

Publié par Croix Bleue Medavie le 8 avril 2022

Note de la rédaction : Voici la première partie d’une série de deux articles résumant notre premier webinaire Carrefour de 2022. Dans ce webinaire, nous avons vu que la pandémie a entraîné des retards importants dans les services de santé, mais a aussi poussé la création de solutions novatrices qui améliorent l’accès aux soins de santé. Le premier article examine les défis associés à la pandémie dans le domaine de la santé, en s’attardant tout particulièrement à la gestion de l’invalidité, alors que le deuxième s’intéressera aux solutions dont la mise en place a été accélérée par la crise, par exemple les moyens visant à aider les adhérents en invalidité à prendre leur santé en main, à cheminer dans le système de soins de santé, ainsi qu’à voir un spécialiste plus rapidement.

La pandémie de COVID-19 a grandement perturbé les services de santé en entraînant un ralentissement des consultations avec un médecin, des tests diagnostiques et des interventions médicales et chirurgicales.

Selon les données publiées par l’Institut canadien d’information sur la santé (ICIS) au début de décembre 2021 :

Pendant la pandémie, le nombre de chirurgies effectuées dans les hôpitaux canadiens a diminué de 560 000 par rapport aux années précédentes.

En moyenne, le nombre de chirurgies effectuées chaque mois a diminué d’environ 35 000. Les chirurgies de la cataracte et les remplacements de la hanche ou du genou ont connu les baisses les plus marquées (5 900 et 2 100 chirurgies de moins par mois en moyenne, respectivement).

Ces chiffres sont alarmants, surtout lorsqu’on connaît l’importance d’un traitement rapide pour le rétablissement et le retour au travail d’un patient.

Sept ans pour rattraper le retard accumulé

Les chercheurs du domaine médical estiment actuellement qu’il faudra au moins sept ans pour reprendre ne serait-ce que les chirurgies annulées, en supposant que la pandémie ralentisse et que les capacités du système de soins de santé soient renflouées.

Avant la pandémie, les systèmes de soins de santé au pays fonctionnaient à 85-90 % de leur capacité. Cependant, il était rare qu’une intervention médicale soit annulée en raison d’un engorgement des hôpitaux.

Puis, la pandémie est arrivée et la COVID-19 a accaparé toute l’attention, jusqu’à entraîner un arrêt complet des services d’évaluation, de diagnostic et de traitement en raison du grand nombre de patients hospitalisés. Dans ce contexte, les soins non urgents ont rapidement été mis de côté. Les deux principales répercussions de cette situation ont été les suivantes :
  1. Les lits ont rapidement été occupés par des patients atteints de COVID-19, ce qui a occasionné un engorgement du système de soins de santé.
  2. Les ressources de soins de santé ont été monopolisées par les soins liés à la COVID-19, tandis que les cas non urgents étaient mis en attente.
« Il faudra environ sept ans pour rattraper les retards dans les opérations annulées au cours des deux dernières années. Si on y pense, nous avions une marge de manœuvre de 10 % avant la pandémie. C’est donc dire que nous pouvons augmenter le nombre de tests et d’opérations de seulement 10 % environ. » Dr Arif Bhimji, médecin-conseil à Croix Bleue Medavie

« Tout tourne autour de la gestion de la COVID-19 »

Malheureusement, la situation n’a pas changé au cours des deux dernières années. Les gens doivent encore subir des remplacements de la hanche et des chirurgies de la cataracte, par exemple, mais ils n’ont pas accès aux services et il y a des limites à ce que l’on peut faire virtuellement. Tout tourne autour de la gestion de la COVID-19.

Une grande pression sur l’accès aux soins

Une étude menée par Confiance médicale fait état d’une prolongation générale de quatre à six mois dans les délais d’attente, toutes spécialités confondues. Même l’accès aux soins vitaux subit de fortes pressions depuis les deux dernières années.

« Les répercussions sont encore plus importantes pour les personnes dont le cas n’est pas considéré comme urgent. Elles sont condamnées à attendre pendant des mois, voire bien souvent des années. » Kathryn Gregory, directrice des Services aux clients, Confiance médicale

En 2021, le délai d’attente au Canada pour voir un spécialiste après l’orientation par le médecin était de 25,6 semaines (comparativement à 22,6 semaines en 2020), selon l’Institut Fraser.

Plus de 1,4 million de personnes au Canada attendent actuellement de recevoir les services d’un spécialiste, ce qui représente une hausse de 34 % par rapport au début de la pandémie en 2019.

Les coûts financiers et humains des délais d’attente

L’attente a un coût. Pour la population canadienne, ce coût s’élève à plus de 19 milliards de dollars en tenant compte de 4 interventions seulement, soit les remplacements de la hanche, les pontages aortocoronariens, les chirurgies de la cataracte et les examens d’IRM. Ce chiffre englobe les pertes de revenu, les coûts assumés par les employeurs pour les employés qui sont incapables de travailler, les situations d’inefficience dans le système de soins de santé et les dépenses associées au traitement symptomatique requis en attendant de recevoir des soins spécialisés.

« Les études montrent que lorsque les patients doivent faire face à de longs délais d’attente avant de recevoir un traitement essentiel sur le plan médical, d’autres problèmes de santé physique et mentale peuvent apparaître. » Olivier Pagé, directeur des opérations, Gestion des régimes collectifs d’invalidité, Croix Bleue Medavie

Mais avant tout, il y a le coût humain. La prolongation des délais d’attente peut accroître la douleur, la souffrance et l’angoisse. Dans certains cas, elle peut aussi détériorer l’état de santé à long terme, en transformant les maladies et les blessures réversibles en problèmes de santé chroniques et irréversibles, voire en invalidités permanentes. Voilà pourquoi il est si important d’intervenir rapidement et d’accélérer l’accès aux soins.

Lire la suite, visionner l’enregistrement

Lisez la deuxième partie de cette série d’articles Carrefour pour apprendre comment Croix Bleue Medavie, en partenariat avec des experts en soins de santé comme ceux de Confiance médicale, propose des solutions novatrices pour surmonter les défis exacerbés par la pandémie de COVID-19, et visionnez l’enregistrement du webinaire pour entendre la discussion éclairante animée par le gestionnaire des ventes Marc-André Blondeau. La représentante de Confiance médicale pour le webinaire était Gillian Grossman, Gestionnaire de comptes.

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