Les verres sur ordonnance, les montures et, dans certains cas, la chirurgie au laser sont des services couramment couverts par les régimes d’assurance, car ils répondent à la définition des frais médicaux admissibles établie par l’Agence du revenu du Canada.
Toutefois, les produits comme les gouttes ophtalmiques sont exclus de la couverture puisqu’ils ne sont pas admissibles à titre de frais médicaux en vertu de la Loi de l’impôt sur le revenu, même lorsqu’ils sont utilisés pour traiter des affections comme la sécheresse oculaire liée à l’utilisation des écrans.
Une couverture qui ne fait pas le poids : les coûts de la santé oculaire
Il existe un décalage troublant entre les coûts des soins avancés et les limites des couvertures d’assurance. Les optométristes investissent massivement dans de nouvelles technologies de détection précoce des maladies, mais ces dépenses se reflètent dans le coût de plus en plus élevé des examens de la vue, pour lesquels le montant remboursé demeure insuffisant.
« Les pratiques exemplaires actuelles en matière de soins de la vue comprennent l’utilisation de technologies de pointe, qui sont souvent intégrées aux examens de la vue complets », explique Paula Grossman. Il est intéressant de noter que les personnes de plus de 40 ans pourraient avoir besoin de nombreux rendez-vous de suivi afin de surveiller l’état de leur affection et que ces consultations ne sont souvent pas remboursées par les régimes standards.
Le rapport Tendances des dépenses nationales de santé publié en 2016 par l’Institut canadien d’information sur la santé (ICIS) révèle qu’environ 74 % des dépenses en soins de la vue privés sont assumées par la population, comparativement à 37 % pour les médicaments sur ordonnance et à 44 % pour les soins dentaires.
Cet écart entraîne des conséquences tant pour les adhérents et adhérentes que pour les employeurs, notamment en affectant négativement la vision et la sécurité au travail et en augmentant le taux d’absentéisme et de présentéisme, tous des facteurs dont les employeurs peuvent sous-estimer les coûts.
« L’élargissement de la couverture des soins de la vue peut constituer un avantage concurrentiel pour attirer et retenir les personnes talentueuses, car la garantie de soins de la vue figure parmi les avantages les plus appréciés par le personnel, tout de suite après les soins dentaires », observe Paula Grossman.