Publié par Croix Bleue Medavie le 14 juillet 2021
Marc Avaria, vice-président, Gestion des produits et de l’invalidité à Croix Bleue Medavie, a contribué au dernier numéro de Benefits and Pensions Monitor. Il y expose un point de vue éclairant sur les moyens à mettre en place par les entreprises pour protéger la santé mentale de leur personnel et empêcher que les problèmes s’aggravent et donnent lieu à une invalidité, soit intervenir rapidement, instaurer une culture de travail accueillante et moderniser le régime d’assurance collective pour proposer des technologies et des innovations en matière de soins de santé.
« Alors que les problèmes de santé mentale sont de plus en plus répandus en milieu de travail, de nombreuses entreprises s’interrogent sur les meilleures façons de réagir et de soutenir les employés qui présentent des signes précoces d’anxiété, de dépression ou d’autres problèmes connexes, particulièrement avant que la situation ne se rende au stade du congé d’invalidité », explique M. Avaria.
Exemple concret :
En collaborant avec Groupe de santé Medaca pour offrir à ses adhérents un accès rapide à des soins psychiatriques de pointe, Croix Bleue Medavie a vu les délais pour une consultation descendre à 3 semaines, soit 8 jours en moyenne, alors que la moyenne nationale est de 6 à 12 mois, la situation variant en région urbaine ou rurale. Nous avons également observé une réduction de 28 % de la durée moyenne des congés d’invalidité liés à la santé mentale, grâce à notre partenariat avec Medaca pour offrir des services d’intervention psychiatrique précoce aux adhérents en invalidité ayant reçu un diagnostic de trouble de santé mentale.
Principales recommandations de Marc Avaria
1) Bâtir une culture accueillante et augmenter l’engagement des gestionnaires
Selon M. Avaria, soutenir rapidement les employés aux prises avec un problème de santé mentale commence souvent par l’instauration d’une culture et d’un environnement où les personnes se sentent à l’aise de discuter de leur santé mentale avec un gestionnaire.
Il ajoute que depuis le début de la pandémie, on demande aux gestionnaires d’entreprise de jouer un plus grand rôle en première ligne. L’équipe de gestion doit être à l’écoute des préoccupations des membres du personnel, par exemple l’équilibre entre la vie professionnelle et la vie personnelle et les autres facteurs de stress en milieu de travail, encourager les journées consacrées à la santé mentale et les stratégies d’autogestion de la santé, examiner les programmes d’aide aux employés existants et envisager les améliorations possibles, donner accès à des programmes qui favorisent le bien-être et aider les employés à comprendre les options qui leur sont offertes pour prendre leur santé en main.
2) Optimiser les régimes d’assurance modernes pour permettre un meilleur accès aux soins de santé mentale, plus rapidement
Au chapitre des options que les employeurs peuvent choisir d’ajouter à leur régime d’assurance collective, M. Avaria mentionne la thérapie cognitivo-comportementale sur Internet (TCCI), ou thérapie en ligne, les tests pharmacogénétiques, ou médecine personnalisée, ainsi qu’un plus large éventail de services virtuels et de professionnels de la santé mentale. Ces ajouts aident les employés à obtenir un soutien en santé mentale plus rapidement et de manière plus pratique, souvent dans l’intimité et le confort de leur domicile.
« Les services novateurs et les solutions numériques peuvent faire partie d’un continuum de services de soutien de la santé mentale en milieu de travail. Offrir ces services dans le cadre du régime d’assurance collective est un bon moyen de bâtir une culture d’entreprise accueillante et résiliente et de montrer l’engagement des gestionnaires. De telles approches permettent au personnel de chercher de l’aide dès les premiers signes de problème de santé mentale, d’obtenir un diagnostic et d’être orienté sur la voie à suivre pour recevoir les services nécessaires. » – Marc Avaria